Je l'ai toujours su

Bonjour je suis Céline une femme transgenre sur le point de faire le grand saut. Au plus que je me souvienne, enfant je n'ai jamais revendiqué le genre féminin, bien que je préférais passé du temps avec ma grand mère plutôt qu'aller dans le jardin avec mon grand père. Ça a commencé à l'adolescence quand j'ai compris la différence profonde entre les filles et les garçons et surtout un jour que j'attendais chez le kiné le dossier d'une revue parlait des transexuelles, c'était en 1991 où 1992, et ce fut le flash, je commençais à me pose mille questions, essayant de cacher le service trois pièces dans le pantalon, plus j'observais les filles plus je les enviáis, je m'inventai des jeux stupides du style mettre les deux jambes du même côté dans un bermuda pour voir comment c'était de porter un jupe.

  Plus tard en 1996  je commençais à piquer les affaires de ma mère un jupon voire un chemisier, allant même des fois essayer son maquillage, je me faisais même passer pour une fille sur les services audiotel et je me faisais draguer, jusqu'au jour où je me suis faite prendre avec le fond de teint à la main. Avec le recul je me rends compte que j'aurais dû dire ce que je ressentais à ce moment là. 

   Dés lors j'ai essayé de vivre une vie d'homme normal, mais souvent j'ai eu le ressenti d'être une femme surtout le soir quand j'essayais de dormir j'avais toujours à peu près la même histoire j'étais gays et je devenais femme car nous adoptions un enfant qui m'appelait maman. Ou d'autres histoires du même genre. 

  Puis l'année dernière un de mes frères à eu un enfant, et mon autre frère vient d'en avoir un. Tant et si bien que voyant l'avenir de la famille assuré, au début de l'année après de multiples hésitations je me suis commandée de la lingerie, des vêtements féminins et du maquillage qui m'ont fait faire un pas de géant, et je me rendais compte que depuis des années j'etais elle, je commençais à prendre confiance faisant une sortie habillée en moi sans risques de croiser qui que ce soit, puis un jour fin février je suis sortie en ville j'ai adoré, je me sentais prête, commandant d'autres vêtements, j'etais à deux doigts d'en parler au docteur et patatras confinement. J'ai laissé passer l'été sans avoir forcément envie de m'habiller en femme mais depuis la semaine dernière tout les jours je ressens le besoin d'exister nouvelles commandes, habillée en femme à la maison et  cette fois-ci je n'ais plus envie de reculer.

 

 

 

Commentaires

Coming out et la passion de se sentir femme

Portrait de Marylène

Bonsoir Céline,

je m'appelle Marylène, ton histoire est très interessante et touchante. Je te felicite que tu sautes le pas car c'est une étape difficile que je n'ai pas réussi à atteindre pour l'instant.

Se montrer dans la rue est un cap dans la vie d'un transgenre. Je t'encourage à le faire car ça doit etre une libération de se montrer tel qu'on est malgré les regards.

Pour mon histoire, elle ressemble à un peu à la tienne mais j'ai eu beaucoup de mal à assumer jusqu'à recemment où ma mère a découvert mon secret, le 25 aout 2020. Un choc au début, des pleurs pour nous deux puis la compréhension et la tolérance, j'ai une maman adorable et très ouverte mais ça l'inquiète donc je dois la rassurer que c'est une raison de vivre, une passion mais pas une transformation physique sur le long terme ce qui lui faisait le plus peur au début quand elle a appris mon secret. Un gros poids en moins et une grande libération que de lui avoir avoué la vérité. Quelques personnes le savent maintenant.

J'ai pris du temps à comprendre ce qui me m'attirait surtout une certaine jalousie et une envie envers les filles. Enfant, dans un magasin de jouet, je traversais les rayons avec ma mère. Quand on arrivait au rayon fille, je regardais les robes de princesses dans leurs boites et je m'imaginais les porter.

Pendant les mariages, je regardais les robes des demoiselles d'honneur avec beaucoup d'attention. J'admirais beaucoup la mariée.

Dans un monde plus ouvert et tolérant, ma mère m'aurait dit : tu veux porter une chemise, un pantalon ou une robe. J'aurais répondu une robe. C'est tellement frustrant, on encaisse, on souffre en silence pour respecter les codes du genre et les règles qui différencie les garcons et les filles qu'on nous a appris depuis l'enfance.

J'ai commencé comme toi à mettre des vetements de ma mère et de ma grand mère pendant leurs absences à patir de mes 12 ans. Elles avaient une grande garde robe surtout ma grand mère. J'ai porté beaucoup de tenues : lingerie, jupes, robes courtes, robes de soirées et même la robe de mariée de ma mère avec tous ses accesoires, un moment inoubliable !!!

Des années après j'ai acheté en ligne plusieurs tenues qui ont été jetés à contre coeur puis j'en ai rachetés d'autres, jetés, etc... à cause de plusieurs déménagements et la peur de se faire choper.

Aujourd'hui je garde dans mon appartement tout ce que j'achète dans un coin bien rangé et je deviens une femme quand je veux.

Si tu te sens femme, vis le à fond et ignore les regards, les remarques, courage à toi pour ta première sortie.

 

Vivre sa vie

Bonjour, je suis Gwen-Sophie femme transgenre 52 ans, mariée avec 4 enfants, je comprends ton angoise et le pas que tu dois faire, cependant sache que quoi que tu fasses si tu te sents femme et vie avec cette frustration depuis toujours il te faudra l'affronter. Aussi nous sommes toutes différentes et avançons avec chacunes nos peurs, angoise, nos joies et notre envie d'être nous. Pour ma part je suis hormonée depuis plusieurs année, j'ai fais mon coming-out il y a presque 3 ans et je vie à 80 % en tant que femme, mais avec mon caractère (forte personnalité) j'ai depuis très longtemps franchie ce pas (vers mes 20 ans), non sans difficultés mais avec conviction. je sorts avec fiértèe et plaisir et je suis heureuse ainsi. Il faut être soi et ne pas avoir peur des autres (leurs regards, leurs indérérences, les méchancetés gratuites etc) mais bien au contraire car en fait c'est eux qui ont peur de l'inconnu et ne savent pas gérer la situation, alors que toi si car tu sais tout sur le sujet. Si tu es franche, sincère et prète alors tu déplacera les montagnes et tu seras surprise de bonnes aventures, oui et il en aura beaucoup. Tout le monde n'est pas ostille, homophobe ou transphobe et même parfois eux aussi sont dans ce cas mais ne veulent pas se l'avouer. Ce qui est important c'est, comment toi tu vois les choses, personnes ne pourra te dire fait comme ci ou comme ça, non, mais seulement toi car, encore une fois, nous sommes toutes différentes et pourtant semblable. soit heureuse d'être trans car pour moi c'est une vrai richesse et le partager pour faire évoluer les mentalités c'est incoyablement bon. Maintenant il ne faut pas précipiter les choses et les faire que quand tu seras prète et en joie de réaliser non pas tes rèves mais ta vie comme bon tu sembles. Aussi, il y aura toujours cette personne qui te dira pourquoi, non ou ne faut pas mais tu es la seule a décider et non pas cette socièté sclérosée et incapable de changer dans ses principes et fonctionnement. Mais tu n'est pas seule et bien que nous ayons des parcourts toutes différents nous avons le même but, vivre notre vie de femme ou trans comme nous le voulons sans avoir besoin soit de se cacher soit devoir se justifier. Aussi il ne faut jamais baisser les bras et toujours croire en ses convictions et enfin vivre comme tu veux, juste pour exemple, mais encore une fois ce n'est que mon parcourt et non ce qui te faut faire, j'ai toujours voulue être reconnue et travailler comme femme, aujourd'hui depuis plus d'un an je suis et reconnnue femme dans mon travail alors que pour moi c'était impossible mais juste un rève? Et bin NON on peut y arriver et réussir dans la vie tant pro que perso. Ceci dit je te souhaite plein de bonne choses et le plus important : croit en toi. A très bientôt et n'hésite pas à faire partager ton ressentie sur ta nouvelle vie. big Bisouxxx Gwen-Sophie.

A Cuba aussi

A voir, mais rapidement, Arte ne laissera peut-être pas longtemps le documedntaire en ligne. Il a été diffusé la nuit dernière.

https://www.arte.tv/fr/videos/053939-000-A/transit-a-la-havane/ 

" Figure de proue de la communauté LGBT de Cuba, Mariela Castro, nièce de Fidel Castro, s'est battue pour rendre accessibles aux personnes transgenres les opérations de réassignation sexuelle. Loin des clichés, ce long métrage documentaire explore le destin de trois femmes trans, dans un pays où les préjugés sont encore vivaces.

Une fois par an, deux médecins originaires de Belgique et des Pays-Bas s’envolent vers La Havane pour y réaliser gratuitement des opérations de réassignation sexuelle. À l’origine de cette initiative bénévole, Mariela Castro, nièce de Fidel Castro et figure de proue de la communauté LGBT de l’île. Avec le mot d’ordre "Non à l’homophobie, oui au socialisme !", elle souhaite offrir aux personnes transgenres des traitements restés longtemps inaccessibles du fait de l’embargo. Loin des clichés, ce long métrage documentaire à la somptueuse photographie explore le destin de trois femmes trans, dans un pays où les préjugés sont encore vivaces.  "